Sunday, November 14, 2010

Vamos a la Boca !

Hola !!
 J'ai rencontré récemment un Français à l'hôtel. Malgré ma réticence à parler (aux) Français, j'ai tout de même engagé la discussion avec lui en Français. Grand bien m'a pris, en fait... 
Il y a 1 an et demi, il (Max) est parti en Uruguay pour des vacances. Il n'est toujours pas rentré. Cela fait 1 an et 7 mois qu'il sillonne l'Amérique du Sud du haut de ses 20 ans, avec son sac à dos et pas mal de courage, il faut le dire. On a discuté pendant quelques heures autour de Mojitos et de Tequilas, et rentrâmes à l'hôtel vers 6h du matin. 
On a parlé d'un milliard de choses, mais je ferai ici notamment mention d'une chose : avec tout ce qu'il sait de l'Amérique du Sud, il n'aime pas trop Buenos Aires, et me dit qu'après avoir vu et essayé tout ce qu'il a vu et essayé ces derniers mois, Cordoba est vraiment l'endroit où habiter. C'est une province (et une ville, si on va à la capitale) beaucoup plus jeune, vivante, accessible tant au niveau travail que relationnel, et beaaaaucoup moins occidentalisée. Moderne, certes, mais pas aussi européen que BA. Attendez vous donc à voir venir des news de Cordoba dans les prochains jours (a priori...). 

La Boca ! 
C'est le nom d'un quartier de BA que Max et moi avons visité. Il est situé un peu (beaucoup) au sud du mien. Portuaire, c'est en fait le berceau de BA : c'est là que les premières maisons de BA ont été construites, et de là que la ville est née. C'est à présent une sorte de bidonville touristisé. Très, très pauvre (mais il y a pire, encore, d'après Max), il y a quelques coins sympathiques et colorés. Aucune photo personnelle d'ici, étant donné le niveau de vie du coin et de la quantité de touristes aux poches béantes qui passent chaque jour ici, les pickpockets sont légion. J'ai donc laissé tout ce qui avait de la valeur matérielle à l'hôtel, et n'ai fait "que" regarder, la main sur le larfeuille, au fond de ma poche. 

Borde ce quartier une baie envasée et pollué, à l'eau noire (oui, noire), presque opaque, parfois en deux phases, et réellement nauséabonde (entre vase, excréments, charogne et pollution pétrochimique). Divers objets émergent par endroit : sacs poubelle, électroménager, bois. En fouillant, on devrait trouver des carcasses de voiture, des corps, etc. Assez impressionnant, vraiment. 
Un peu plus loin, un quartier "authentique" très coloré (je ne vous ferai pas l'affront de poster des photos qui ne sont pas les miennes, mais n'hésitez pas à taper "La Boca" sur Google images), avec de l'artisanat, des dessins, des danseurs de tango avec lesquels on peut poser moyennant quelques pesos, et une petite scène musicale. Quelques restaurants aux devantures peintes façon années 50, quelques guitaristes et percussionnistes, et beaucoup, beaucoup, beaucoup de touristes. 

Quelques mètres plus loin, il n'y a plus de couleur, plus de portes, plus de fenêtres. Tout est poussière, chiens errants, détritus, sacs plastique, murs de tôle, ruines et fissures. Même le soleil paraît être moins "éclairant", c'est étrange. Nous faisons ainsi un tour aux environs du stade de la Boca avec Max, puis nous arrivons à un croisement au détour duquel s'étend une ruelle complètement déserte, totalement vide, nue, et rendue vraiment, vraiment effrayante par le "Mmh mmh, demi-tour, on va pas dans cette rue" de Max.
On reste donc dans la partie fréquentée et remontons vers les maisons colorées, les touristes (là où le soleil m'a réellement paru briller "à nouveau") et buvons un verre servi par un quintal en T-shirt rouge.

Une fois revenu à l'hôtel, nous sympathisons avec 5 américains venus passer des vacances ici, et profitons de la nuit des musées gratuits pour faire le Museo de las Bellas Artes. Très intéressant (non, j'ai pas pris de photo !!), notamment un salle du courant abstrait réellement angoissante, avec des portraits bizarres de gens avec des gros yeux étranges, ou une espèce de peinture post apocalyptique des années 50 avec plein de symboles de destruction, notamment dans un coin une femme avec un gros ventre comme si elle était en enceinte, mais ouvert. Pas cool...

Retour détendu vers 2h, après avoir bien rigolé avec les Américains, maintenant que je sais faire des jeux de mots en Anglais... Une Américaine m'a dit "I can't even imagine what it must be in French". J'ai hésité quelques secondes avant de sortir un "Thank you" interrogatif. Je me suis beaucoup fait rire sur ce coup-là, c'est pour ça que j'en parle. Ben si, moi je trouvais que c'était rigolo. 

:-)

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